Aujourd’hui, la principale nouvelle vient de la direction de Kostyantynivka.
Ici, les commandants russes ont tenté de profiter du redéploiement de la brigade Azov vers Dobropillia, espérant que cela leur permettrait enfin de percer l’ancien secteur défensif d’Azov à Toretsk. Cependant, la transformation d’Azov en un corps d’armée complet signifiait qu’ils pouvaient en réalité être à deux endroits à la fois, engageant simultanément les forces russes sur plusieurs secteurs et perturbant complètement leurs plans stratégiques.

L’objectif principal de la Russie ici est d’encercler les forces ukrainiennes restantes dans la direction de Toretsk et de couper leur retraite. Cela leur permettrait également de créer un nouvel axe d’avancée au sud vers Kostyantynivka, dans le cadre de leur objectif stratégique plus large de prendre le reste de l’oblast de Donetsk.

Pour réaliser cet encerclement, les Russes doivent d’abord prendre le contrôle de la localité de Katerynivka, car les planificateurs russes pensaient que le départ de la brigade Azov avait laissé la zone vulnérable, leur permettant de submerger les défenses locales avant que les Ukrainiens ne puissent réagir.

Au sud et à l’ouest, Katerynivka est entourée de champs ouverts, fortement minés par les soldats ukrainiens. À l’est, les approches russes sont flanquées par une vallée traversée par une rivière, limitant fortement les mouvements russes. Cela signifie que toute attaque russe doit se faire de front et est immédiatement canalisée dans une zone de tir mortel. Les infiltrations conventionnelles avec de petits groupes de soldats à pied seraient trop lentes, laissant aux Ukrainiens suffisamment de temps pour réagir.

C’est pourquoi les Russes prévoyaient de lancer une attaque mécanisée rapide avec les rares véhicules blindés encore disponibles, protégés par des drones, et de déposer l’infanterie dans la localité. Ensuite, ils tentaient de se retirer par le même chemin pour éviter les mines antichars.

Malheureusement pour les Russes, le nouveau corps d’armée Azov restait responsable du secteur dans son ensemble, et alors que les unités terrestres de la brigade Azov étaient engagées à Dobropillia, elles ont rapidement pu réorienter leurs unités de drones très mobiles pour traiter cette menace dans leur ancien secteur. La hauteur au nord du réservoir offrait à leurs drones un excellent point de lancement, réduisant drastiquement le temps de vol pour atteindre leurs cibles. De plus, la barrière naturelle les protégeait de toute tentative d’infiltration russe qui aurait pu neutraliser les vagues de drones.

Des images géolocalisées montrent comment la Russie a tenté de pénétrer dans le village depuis l’ouest avec une colonne blindée composée de cinq véhicules de combat d’infanterie, incluant plusieurs variantes BMP-2 et BMP-3, chacun transportant huit soldats.


Cependant, cette attaque a été rapidement détectée, les opérateurs de drones de reconnaissance retransmettant les images en direct au quartier général du corps d’armée dans le secteur. Les commandants ont rapidement ordonné à toutes les unités de drones disponibles de réorienter leur focus, assurant ainsi aux défenseurs de Katerynivka que des drones FPV étaient en route.


Avant même d’atteindre le village, deux BMP russes ont été perdus, l’un ayant frappé une mine terrestre, tandis qu’un drone FPV en touchait un autre. Alors que l’infanterie des deux véhicules tentait de se replier, elle a été rapidement détruite avec les véhicules eux-mêmes. Les trois BMP restants ont toutefois atteint le village, et dès que l’infanterie russe a commencé à descendre, les kamikazes ukrainiens ont pu frapper les points faibles des véhicules désormais stationnaires avec précision.


Avec leur appui-feu blindé détruit et tout espoir de retraite coupé, l’infanterie russe ayant réussi à descendre s’est rapidement dispersée dans le village, se réfugiant dans des maisons détruites, des sous-sols et des zones boisées. Cependant, des grenades larguées les ont frappés un par un, détruisant leurs abris et éliminant les survivants, tandis que les défenseurs à l’intérieur du village recevaient des renseignements en direct sur les mouvements exacts des Russes.


Les images montrent de plus en plus de drones ukrainiens arrivant, les lourds drones Baba Yaga ayant désormais eu le temps de charger des racks complets de munitions de mortier à largage aérien. Suite à ce carnage, les cinq véhicules de combat d’infanterie ont été détruits et environ 40 soldats russes éliminés avec leurs équipages.


Dans l’ensemble, les espoirs russes d’encercler les Ukrainiens au nord et à Toretsk ont échoué, incapables d’exploiter le redéploiement de la brigade Azov. Cette séquence illustre comment la structure du Corps Azov permet à des forces d’élite de mener des opérations sur plusieurs secteurs simultanément, orchestrant des encerclements à Dobropillia tandis que des équipes de drones très mobiles soutiennent les autres brigades qualifiées pour contrer les assauts russes sur l’ensemble de leur zone de responsabilité.

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