L’Europe saisit un navire fantôme russe, la Russie déploie le groupe Wagner
Aujourd’hui, l’équilibre sécuritaire dans la région de la mer Noire entre dans une phase nettement plus dangereuse. À mesure que la Russie perd sa liberté d’action en mer sous la pression ukrainienne, elle pousse de plus en plus ses activités de reconnaissance et de prise de risque dans l’espace aérien des États de l’OTAN pour compenser. Cette évolution brouille la frontière entre confrontation indirecte et provocation directe, mettant à l’épreuve la tolérance des puissances régionales face aux actions russes. La Turquie, en tant que gardienne de la mer Noire et État disposant d’un levier unique sur le commerce russe, se trouve au cœur de cette escalade. Contrairement aux réponses diplomatiques symboliques, les outils d’Ankara sont immédiats, concrets et potentiellement dévastateurs sur le plan économique. Ce qui se joue actuellement dépasse les incidents isolés de drones et pose la question de savoir si la Russie commence à mal calculer les limites de la patience turque — et le prix à payer en cas de dépassement.

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