Aujourd’hui, il y a de nombreuses mises à jour intéressantes venant de la Fédération de Russie.
Ici, l’Ukraine lance une campagne coordonnée à travers le cœur industriel militaire russe, afin de paralysier la capacité du Kremlin à mener une guerre high-tech. Avec une cyberattaque dévastatrice contre le bureau d’études Tupolev et des frappes de précision sur des usines de microélectronique, l’Ukraine ne cible pas seulement les armes, elle ramène les capacités de production russes à l’âge de pierre.

L’opération ukrainienne « Spiderweb » a infligé des pertes significatives à la Russie, avec 25 avions stratégiques confirmés endommagés ou détruits. Notamment, les autorités russes tentent déjà de dissimuler l’ampleur des dégâts en remplaçant les bombardiers détruits par des appareils intacts pris sur des bases aériennes non touchées par les frappes.


Pour compléter le coup sévère porté à l’aviation stratégique russe, le renseignement militaire ukrainien a mené une cyberattaque étendue contre le bureau d’études Tupolev, qui conçoit et produit tous les bombardiers stratégiques russes.

Le renseignement ukrainien a obtenu l’accès à plus de 4 gigaoctets de données sensibles. Les fichiers fuités comprennent la correspondance interne entre cadres de l’entreprise, des données personnelles des employés, leurs adresses domiciliaires, les biographies d’ingénieurs et de concepteurs, des documents d’approvisionnement, ainsi que des révélations confidentielles issues de réunions à huis clos.


Cette fuite offre aux Ukrainiens une compréhension complète des opérations et du personnel impliqué dans le maintien de la flotte stratégique russe. Ces informations pourraient servir au sabotage de l’usine via des ingénieurs aéronautiques de bas rang qui pourraient être recrutés par les réseaux ukrainiens, les humains étant toujours le maillon faible dans ce type d’organisations à grande échelle.

Par ailleurs, pour ancrer davantage l’incapacité des Russes à reconstruire leur flotte de bombardiers stratégiques, les Ukrainiens ont décidé de frapper des usines produisant d’autres composants high-tech nécessaires à l’effort de guerre russe. Ces usines fabriquent diverses puces électroniques et technologies essentielles à la production des bombardiers russes, des chars, des missiles, des systèmes de guidage, des viseurs optiques et des radars.

Les Ukrainiens ont récemment frappé l’usine de microprocesseurs et radioélectronique Avangard à Saint-Pétersbourg. Alors que les médias russes affirmaient initialement que tous les drones ukrainiens avaient été interceptés, les services d’urgence russes ont confirmé un incendie majeur dans la section de l’usine responsable de la production et de l’assemblage des microprocesseurs. Une épaisse fumée noire s’élevait de l’installation, le feu couvrant environ 100 mètres carrés.


Avant cela, des drones ukrainiens ont ciblé l’usine de dispositifs semi-conducteurs de Bolkhov, causant plusieurs impacts directs sur le bâtiment principal. Les explosions ont déclenché des incendies étendus qui se sont propagés dans toute l’usine, causant des dégâts importants et mettant l’usine hors service.


Plus tôt, l’usine de microélectronique Strela, dans la ville de Souzemka, région de Briansk, a été frappée. Située à seulement 8 kilomètres de la frontière ukrainienne, elle était à portée des frappes HIMARS, qui ont causé les dégâts les plus étendus parmi toutes les usines militaires russes ciblées. Des images satellite ont confirmé que presque toute l’installation a été détruite, ne laissant aucune capacité de production opérationnelle.


Enfin, les Ukrainiens ont frappé l’usine de microélectronique Kremniy El à Briansk, infligeant plusieurs frappes qui ont déclenché un grand incendie sur tout le site. C’était la cinquième attaque contre cette usine depuis le début de la guerre, mais les dégâts récents semblent être les plus dévastateurs à ce jour.


Les frappes ukrainiennes ont eu un impact majeur, ciblant des sites clés du complexe militaro-industriel russe. L’usine Avangard, où un incendie massif s’est déclaré, produit des systèmes radioélectroniques, des microprocesseurs et des systèmes de communication utilisés dans les missiles balistiques et de croisière, et est reconnue par les autorités russes comme l’une des installations les plus stratégiques. La frappe sur l’usine de Bolkhov a été encore plus sévère, perturbant la production de composants critiques pour les avions de chasse Sukhoi, les missiles balistiques Iskander et les missiles hypersoniques Kinzhal. L’usine Strela à Souzemka, qui produit des microprocesseurs pour des systèmes comme la plateforme de défense aérienne Tor, a été entièrement réduite en ruines et devra être reconstruite à neuf. Quant à l’usine Kremniy El de Briansk, l’un des plus grands producteurs russes de microélectronique, elle fournissait des pièces pour les systèmes Pantsir et les missiles Iskander.

Ces frappes limitent sévèrement la capacité de la Russie à produire des armements avancés, la forçant à recourir à des solutions plus basiques, ce qui réduit son efficacité au combat et augmente les pertes sur le front.

Dans l’ensemble, les Ukrainiens ont mené certaines des frappes les plus dévastatrices contre l’industrie militaire russe ces derniers mois. Avec plus de trente pour cent des bombardiers stratégiques russes capables de porter des armes nucléaires détruits, l’Ukraine commence désormais à démanteler complètement la capacité russe à construire ces armes. La compromission des systèmes internes du bureau d’études Tupolev signifie que l’Ukraine possède désormais les données les plus sensibles sur les conceptions de bombardiers stratégiques russes et les appareils encore actifs, alimentant de futures frappes de précision et opérations secrètes qui exposent le reste de la flotte russe à un risque sérieux et croissant.

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