Aujourd’hui, de nombreuses nouvelles nous parviennent de la direction de Soumy.
Ici, les forces ukrainiennes du secteur ont pris l’initiative, passant d’une posture défensive à une large contre-offensive qui redessine progressivement la ligne de front. Ce basculement de dynamique permet aux unités ukrainiennes d’imposer le rythme de la bataille, de briser la cohésion russe et d’encercler des forces ennemies d’élite.

Récemment, les forces ukrainiennes ont commencé à progresser avec succès près de Kindrativka, Andriivka, Oleksiivka, Yablunivka et Yunakivka. Elles ont été soutenues par une série de frappes aériennes contre les concentrations de troupes russes ainsi que par une perturbation efficace des tentatives de renforts ennemis, les Russes tentant de traverser un lac local ayant été pris pour cibles par des drones.

Un analyste militaire russe intégré aux forces russes dans ce secteur a rapporté que les Russes souffraient de graves problèmes de cohésion défensive. Les forces russes sont incapables de coordonner efficacement leurs tirs face aux assauts ukrainiens, les renforts demandés n’arrivent jamais, et les contre-attaques pour freiner les avancées ukrainiennes arrivent souvent avec plusieurs jours de retard.

Les commandants ukrainiens exploitent ces failles avec précision, forçant continuellement les Russes à adopter une posture défensive qu’ils ne peuvent pas maintenir. Des images géolocalisées montrent des forces spéciales ukrainiennes approchant une position russe dans la forêt à courte distance, offrant à sept soldats ennemis l’opportunité de se rendre. Ils ont refusé et ont été éliminés lors de l’échange de tirs. En nettoyant la zone, des tirs de mortiers russes imprécis ne sont tombés qu’après l’élimination des soldats russes, blessant un soldat ukrainien qui a été rapidement évacué et a survécu à ses blessures.


Des documents ennemis, des armes et d’autres équipements ont été saisis, permettant encore davantage aux Ukrainiens de profiter de l’effondrement de l’organisation militaire russe.

Nulle part cela n’a été plus évident qu’à Sadky, où les forces ukrainiennes ont réussi à encercler des éléments de la 51e brigade aéroportée VDV, une formation supposément d’élite qui ne devrait pas être sujette à de telles désorganisations. Sadky elle-même reste sous contrôle ukrainien, mais des rapports indiquent que des soldats russes ont été piégés et éliminés dans la forêt voisine de 15 kilomètres carrés.


Ces événements ne sont pas un échec isolé, mais le symptôme d’un problème structurel plus profond au sein de l’armée russe dans cette zone. L’approche opérationnelle de la Russie, longtemps axée sur des offensives continues, semble avoir érodé sa capacité à organiser une défense efficace. Dans leur quête de gains durant l’offensive estivale, les commandants russes ont engagé d’immenses réserves de blindés et de main-d’œuvre, laissant peu de forces disponibles pour combler les brèches lorsque l’élan s’est arrêté. Les combats à Koursk ont été particulièrement coûteux : les véhicules blindés ont été détruits en grand nombre, forçant la Russie à compter sur l’infanterie, les motos et de petites équipes d’assaut. Désormais, à Soumy, la plupart des soldats russes se déplacent à pied, mettant plusieurs jours à atteindre la ligne de front, incapables de répondre efficacement aux attaques ukrainiennes. De plus, des troupes nord-coréennes ont été anéanties par des munitions à sous-munitions ukrainiennes, éliminant 200 soldats à la fois, et l’infanterie russe restante est épuisée, rendant le front de Soumy faiblement tenu et dangereusement vulnérable.

Face à cette crise grandissante, le commandement russe a tenté de renforcer le secteur avec un bataillon de la 810e brigade d’infanterie navale, chargé de stabiliser Kindrativka. Mais cette solution pourrait n’aggraver le problème, car cette brigade russe a subi des pertes dévastatrices lors des combats de Koursk et ne fonctionnerait plus qu’à 35 à 45 % de sa force nominale. Plutôt que de déployer un bataillon cohérent et intact, la réalité probable est une force composite assemblée à partir de restes de différentes unités, une mesure à moitié appliquée qui affaiblit encore davantage la cohésion et l’interopérabilité. Bien que ces renforts puissent ralentir temporairement les avancées ukrainiennes, ils manquent de profondeur et d’organisation pour organiser une défense significative.

Dans l’ensemble, dans la région de Soumy, le récit s’est totalement inversé : ce qui avait commencé comme un effort défensif ukrainien s’est transformé en un élan offensif qui démantèle les positions russes morceau par morceau. Pour la Russie, la situation est un renversement amer, alors qu’il y a à peine quelques semaines, le président Vladimir Poutine en personne lançait des déclarations agressives sur l’offensive à Soumy et même sur la menace envers la capitale régionale.

Sans nouvelles réserves ou un changement radical d’approche opérationnelle, la Russie est sur le point de perdre encore plus de terrain et, avec lui, toute crédibilité persistante dans sa capacité à menacer à nouveau la ville de Soumy. Les plans défensifs ukrainiens n’ont pas seulement absorbé la pression initiale russe, mais ont désormais renversé la situation, permettant des contre-attaques méthodiques qui repoussent les forces russes à travers tout le secteur.

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