Poutine Limoge Un Haut Général Alors Que La Russie Prépare Une Offensive Massive D’été

May 24, 2025
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Récemment, le président Poutine a limogé le commandant en chef des forces terrestres russes, au moment même où les pourparlers d’Istanbul sombraient dans l’impasse. Ce timing n’était pas une coïncidence : il marque la frustration croissante du Kremlin face à la stagnation sur le champ de bataille, et sa volonté de remanier son leadership à l’approche d’un été qui pourrait être décisif tant pour l’Ukraine que pour la Russie.

L’objectif de la Russie est de retarder toute négociation significative afin de gagner du terrain et renforcer sa position avant de s’engager dans un accord. Poutine souhaite entrer dans toute discussion depuis une position de force, en espérant transformer de nouveaux gains territoriaux en levier diplomatique. Cela signifie gagner du temps à la table des négociations tout en poussant des offensives sur le terrain.

La raison pour laquelle la Russie cherche à atteindre cet objectif est qu’elle considère le format d’Istanbul comme prématuré et trop contraignant. Zelensky appelle à un cessez-le-feu complet, un échange de prisonniers, et des garanties de sécurité occidentales, mais il a aussi déclaré qu’un règlement total nécessiterait encore des négociations. Moscou y voit un piège : un gel prématuré qui pourrait entériner le contrôle ukrainien sur certaines zones contestées. Du point de vue russe, retarder le processus empêche l’Ukraine de faire tourner librement ses unités, de construire de nouvelles fortifications, et de consolider ses gains. Si un cessez-le-feu était mis en œuvre, la Russie ferait face à un ennemi bien plus difficile à déloger un mois plus tard.

Pour obtenir ce délai tout en gardant une apparence de coopération, la Russie a envoyé une délégation déclassée à Istanbul et évité toute implication directe au plus haut niveau. Tandis que les responsables russes esquivaient les engagements, des munitions étaient discrètement transférées des dépôts arrière vers les zones de front à Donetsk et Louhansk, et les forces étaient redistribuées dans des secteurs comme Koupiansk et Tchassiv Yar. Ces mouvements laissent penser que la Russie n’a jamais réellement compté sur la réussite des pourparlers. Des informations issues du renseignement suggèrent d’ailleurs que la planification opérationnelle pour la phase estivale est quasiment achevée. La stratégie du Kremlin semble être de gagner du temps diplomatiquement tout en préparant une escalade militaire.

Pour contrer cela, Kyiv a demandé davantage de sanctions et une aide militaire plus poussée, cherchant à faire comprendre à Moscou que chaque jour de blocage entraînera un soutien occidental accru et des pertes plus lourdes à l’avenir.

Cependant, la situation a basculé avec le limogeage soudain d’Oleg Salioukov, le commandant en chef des forces terrestres russes. Il a été remplacé par Andreï Mordvichev, un général de terrain connu pour le siège brutal de Marioupol et la prise d’Avdiïvka. Ce remaniement n’est pas seulement symbolique : il s’agit d’un redémarrage complet du commandement opérationnel russe. Le renvoi de Salioukov indique que Poutine est insatisfait du rythme et des résultats des dernières opérations, et qu’il s’apprête à exiger des avancées plus agressives cet été.

La nomination de Mordvichev renforce ce changement de cap. Il est associé à des campagnes à haut risque et haute intensité, qui privilégient l’élan à la négociation. À Avdiïvka, il a imposé aux unités russes des assauts frontaux incessants, perdant environ 47 000 soldats et plus de 1 100 véhicules blindés en quatre mois. Son passé suggère une volonté d’imposer un commandement plus resserré, des cycles décisionnels plus rapides, et une pression renouvelée sur plusieurs secteurs du front.

Ce changement intervient à un moment critique. Les avancées russes sont ralenties et insuffisantes pour justifier la prolongation des négociations. La promotion de Mordvichev indique que le Kremlin ne croit plus que les gains progressifs soient suffisants. L’ancienne stratégie de progression lente mais soutenable cède la place à l’urgence, poussée par les capacités croissantes de l’Ukraine, les difficultés économiques internes, et la pression internationale pour parvenir à un accord. L’autonomie de commandement serait désormais élargie aux chefs de terrain, leur donnant plus de liberté d’action.

La Russie devrait désormais lancer une campagne estivale sur plusieurs axes, visant à capturer Pokrovsk, percer à Kostiantynivka, et repousser les forces ukrainiennes au-delà de la rivière Oskil. De plus petites offensives se poursuivront probablement dans les régions de Donetsk et de Zaporijjia. Il s’agit pour la Russie d’un moment décisif : un échec affaiblirait considérablement sa position et laisserait la voie diplomatique comme seule issue possible.

En somme, le limogeage du commandant des forces terrestres russes n’est pas un simple épisode interne : il signale des attentes accrues sur le champ de bataille, et un temps qui joue contre Moscou. Les discussions diplomatiques ne se sont pas totalement effondrées, mais elles sont devenues un outil de temporisation pour une offensive déjà en cours. L’offensive d’été pourrait mener à des décisions plus rapides et des tactiques plus risquées, mais elle révèle aussi des pressions internes. Alors que les deux camps se préparent à la suite, cette phase pourrait non seulement redessiner la carte, mais aussi déterminer l’issue même de la guerre en Ukraine.

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