Aujourd’hui, les mises à jour les plus importantes viennent d’Ukraine.
Ici, l’Europe a intensifié ses efforts après que les Russes ont catégoriquement refusé toute proposition d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine. Après d’innombrables avertissements, l’Europe arme désormais rapidement l’Ukraine jusqu’aux dents, laissant les forces armées ukrainiennes mieux préparées à affronter l’inévitable offensive russe de l’été.

Récemment, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté sans détour un cessez-le-feu avec l’Ukraine lors d’une conférence de presse avec les médias russes. Il a déclaré qu’ils avaient tenté de mettre en place un cessez-le-feu auparavant, mais que cela avait échoué, et qu’ils ne le referaient plus jamais, sauf en cas de capitulation effective. Il est important de noter que, selon le président Zelensky et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (dont la Russie est membre), la Russie et les séparatistes soutenus par Moscou ont violé les 25 cessez-le-feu signés depuis 2014.
Auparavant, l’Union européenne avait déclaré que si la Russie refusait toute forme de cessez-le-feu ou d’effort sérieux pour parvenir à la paix, elle mettrait en place un vaste paquet de sanctions visant les actifs économiques et militaires russes.

Ce paquet comprend notamment des sanctions supplémentaires contre 189 nouveaux navires de la flotte pétrolière parallèle russe, portant le nombre total de navires sanctionnés à 342. Le 17e paquet de sanctions de l’UE comprend également 31 nouvelles entreprises fournissant un soutien direct ou indirect à l’industrie militaire russe, y compris des entreprises produisant des technologies et des puces cruciales pour les missiles russes et autres systèmes d’armement.

Au-delà des sanctions, les pays européens ont considérablement renforcé leur engagement, investissant massivement dans leurs propres industries militaires ainsi que dans celles de l’Ukraine. L’Ukraine a reçu plus d’un milliard d’euros de l’UE, provenant des profits générés par les avoirs russes gelés, afin de soutenir son économie et son industrie de guerre alors qu’elle continue de se défendre après plus de trois ans d’invasion à grande échelle par la Russie.

Alors que l’artillerie joue un rôle central dans les opérations offensives et défensives, le Royaume-Uni a officiellement transféré à l’Ukraine l’ensemble de son stock d’obusiers automoteurs AS-90. De plus, le président français Emmanuel Macron a confirmé que tous les obusiers automoteurs Caesar produits cette année seront également envoyés à l’Ukraine, ce qui représentera plus de 200 pièces d’artillerie automotrices françaises et britanniques rien qu’en 2025.

Le ministre français des Affaires étrangères a également précisé que tous les bénéfices générés par les avoirs russes gelés et saisis par la France seront utilisés pour produire des pièces de rechange et du matériel pour les canons Caesar livrés à l’Ukraine. Cela garantira que l’Ukraine pourra continuer à les utiliser, même à un rythme de tir élevé. Enfin, plus des deux tiers des deux millions d’obus promis par l’UE ont déjà été rassemblés au cours des six premiers mois de l’année. L’Europe et les pays fournisseurs de ces munitions dépassent même les objectifs fixés, indiquant une tendance favorable pour les livraisons futures.

Quoi qu’il en soit, les livraisons actuelles d’obus, de canons d’artillerie de haute technologie et de pièces détachées permettront à l’Ukraine de maintenir un rythme de tir extraordinairement élevé, alors qu’elle se prépare à repousser l’inévitable offensive russe de l’été.

Pour contrer les capacités de frappes aériennes russes, l’Ukraine devrait recevoir les six avions de chasse F-16 promis par la Norvège d’ici la fin 2025, tandis que la Belgique fera don de deux F-16 supplémentaires destinés à être utilisés comme pièces détachées.

Par ailleurs, des images filmées d’un convoi ferroviaire allemand montrent au moins dix nouveaux systèmes de défense antiaérienne automoteurs Gepard en route vers la frontière ukrainienne. L’Allemagne ayant cessé de publier les détails de ses livraisons militaires à l’Ukraine, le nombre réel est probablement bien plus élevé. Ces systèmes permettront de contrer les frappes de drones et de missiles russes, depuis les airs comme depuis le sol, renforçant continuellement les capacités de défense de l’Ukraine, tandis que la Russie tente d’augmenter le nombre de ses frappes.

Dans l’ensemble, face au refus catégorique de la Russie de tout cessez-le-feu et à la poursuite de ses plans offensifs, l’Europe a répondu avec une unité et une urgence sans précédent, armant l’Ukraine à un rythme croissant. D’importantes sanctions ont été imposées à la flotte pétrolière parallèle et à l’industrie militaire russes, tandis que des milliards issus des avoirs russes gelés affluent désormais directement vers la défense et l’économie de guerre ukrainiennes. Les principaux alliés européens transfèrent des arsenaux entiers d’artillerie automotrice, de pièces de rechange et de munitions, assurant que l’Ukraine puisse maintenir un rythme de feu élevé et repousser l’offensive estivale russe. Avec de nouvelles livraisons de F-16 et de Gepard en cours, les chaînes de production européennes sont de plus en plus orientées vers la survie de l’Ukraine. Le message est clair : si la Russie ne veut pas arrêter cette guerre, l’Europe s’assurera que l’Ukraine puisse la gagner.

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