Aujourd’hui, nous allons examiner les développements les plus intéressants le long de la ligne de front, en nous concentrant sur Sumy, Lyman, Kostiantynivka et Pokrovsk.

Dans le secteur de Sumy, les forces ukrainiennes repoussent progressivement les troupes russes au-delà de la frontière, nettoyant les localités contestées et établissant une zone grise d’environ un kilomètre à l’intérieur du territoire russe, servant de zone tampon et d’observation. Les villages frontaliers où la Russie n’avait jamais pleinement consolidé son contrôle sont désormais sécurisés, les opérations de nettoyage s’étendant plus profondément dans les zones contestées. L’état-major a confirmé le dégagement complet des forces russes de la localité de Varachyne, accompagné d’un contrôle ukrainien renforcé dans la région, la zone grise s’étendant désormais à l’avantage de l’Ukraine à Yunakivka et Oleksivka.

Le major ukrainien Andriy Tkachuk a déclaré que la situation à Sumy se stabilise, l’Ukraine maintenant une pression de contre-offensive. Alors que la Russie menaçait auparavant d’avancer sur Sumy, sa capacité à mener une telle opération a complètement disparu face aux lourdes pertes et aux opérations ukrainiennes bien coordonnées.

Dans le secteur de Lyman, la 63ᵉ brigade mécanisée continue d’infliger de lourdes pertes aux forces russes, tout en évitant des tactiques coûteuses consistant à vouloir tenir Torske à tout prix. Malgré la valeur tactique du village, le commandement ukrainien privilégie la préservation de la capacité de combat plutôt que les positions symboliques, ce qui est beaucoup plus important dans le contexte opérationnel des combats dans ce secteur.

Dans la forêt de Serebryanski, les forces russes ont progressé en exploitant une petite faiblesse dans les lignes ukrainiennes due à un manque de soutien et de ressources, et tentent désormais de s’y retrancher. Les Russes avaient sondé les lacunes pendant un certain temps et ont même ciblé les équipes de drones ukrainiennes pour tenter de créer eux-mêmes des brèches. Les Russes ont même utilisé brièvement des véhicules blindés pour des assauts, mais ceux-ci ont rapidement été détruits par les drones ukrainiens, forçant l’ennemi à revenir à des attaques uniquement d’infanterie. Près de Torske, les affrontements restent constants, les troupes russes entrant et essayant de fortifier des positions avant d’être repoussées. La situation est tendue et, bien que les défenseurs ukrainiens tiennent, des renforts russes continus pourraient bientôt placer Torske sous contrôle ennemi, les commandants ukrainiens pesant l’option de se replier pour réorganiser la ligne.

Dans le secteur de Kostiantynivka, les forces ukrainiennes préparent un retrait contrôlé de Toretsk, une manœuvre stratégique suite au redéploiement d’éléments du Corps Azov pour renforcer Pokrovsk.

Ce raccourcissement de la ligne de contact permettra aux défenseurs de concentrer leurs forces tout en utilisant les champs ouverts au sud de Kostiantynivka pour dominer par drones. La taille du lac à proximité rend également les opérations offensives ou amphibies russes impossibles si les Ukrainiens peuvent maintenir un mur coordonné de drones. Les avancées récentes des Russes dans des zones prévisibles et éloignées confirment le caractère délibéré de ce retrait, plutôt que des signes de retraite forcée. En se retirant maintenant, l’Ukraine évite le risque d’encerclement à l’échelle d’unités en cas de percées russes à l’est. Le repositionnement garantit que les lignes défensives restent solides et durables, transformant le terrain lui-même en multiplicateur de force tout en préparant la riposte à toute poussée russe avec une puissance de feu concentrée et de la flexibilité.

Dans le secteur de Pokrovsk, une percée russe confirmée a entraîné le redéploiement rapide d’éléments combinés du Corps Azov et du 21ᵉ corps d’armée pour colmater la brèche.

L’activité russe a commencé il y a plusieurs jours, suivant leur tactique habituelle consistant à envoyer de petits groupes de sabotage et de reconnaissance à travers des vallées et des couvertures forestières, contournant des défenses plus solides, avant de lancer des assauts complets en cas de succès. Ces unités se sont retranchées au-delà de la nouvelle ligne de défense du Donbas à un point vulnérable, exploitant les pénuries de main-d’œuvre ukrainienne et les lacunes apparentes dans la surveillance par drones.

Bien qu’aucune poussée mécanisée à grande échelle n’ait suivi, les groupes russes retranchés forment un saillant étroit et allongé, toujours dangereux mais potentiellement contenable. Les forces ukrainiennes s’efforcent d’isoler et de nettoyer ces positions, bien que les redéploiements récents nécessaires pour combler cette brèche puissent avoir des effets d’entraînement sur d’autres secteurs où la main-d’œuvre est déjà limitée.

Dans l’ensemble, à la frontière près de Sumy, les Russes continuent de perdre du terrain tandis que les contre-attaques ukrainiennes ont élargi la zone grise et la zone tampon à l’intérieur du territoire russe.

Pendant ce temps, dans le secteur de Lyman, les troupes russes ont réussi à exploiter des faiblesses et à progresser davantage dans la forêt, leurs tentatives de s’enterrer à Torske étant encore repoussées par les Ukrainiens.

Près de Kostiantynivka, le commandement ukrainien a retiré certaines forces et s’apprête à égaliser la ligne de front et à se déplacer vers des positions plus défendables sous des assauts d’infanterie russes constants.

Au nord-est de Pokrovsk, les Russes ont réussi à réaliser une percée, ce qui a conduit les Ukrainiens à redéployer certaines de leurs unités les plus expérimentées afin d’éviter une catastrophe et de traiter la situation avant que l’ennemi ne puisse s’y retrancher.

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