Massif Renforcement Militaire ! La Russie Et L’Iran Se Préparent À Intervenir !

Aug 21, 2025
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Aujourd’hui, la plus grande actualité vient du Caucase du Sud.

Ici, la Russie et l’Iran jurent de démanteler l’alliance émergente de paix et de commerce entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, considérant le corridor de Zanguezour, négocié par les États-Unis, comme une menace directe pour leurs intérêts. Les deux pays indiquent qu’ils stopperont le projet par tous les moyens, y compris par la force militaire.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan, longtemps enfermés dans des décennies de guerre au sujet du Haut-Karabakh, ont amorcé la fin des hostilités, avec un accord de paix préliminaire signé à Washington. L’accord ouvre la voie à une reconnaissance mutuelle des frontières et à la création du corridor de Zanguezour, une liaison de transport gérée par une tierce partie traversant le sud de l’Arménie, reliant l’Azerbaïdjan continental à son enclave du Nakhitchevan, puis à la Turquie. Pour l’Azerbaïdjan, le corridor remplace la dépendance au territoire iranien pour son contact avec le Nakhitchevan, excluant l’Iran d’un rôle qu’il utilisait depuis des années pour exercer une influence sur Bakou. Pour l’Iran, le projet marginalise totalement son influence dans le Caucase du Sud, bloquant de surcroît l’accès à la frontière arménienne dont il dépend pour ses routes terrestres vers les marchés régionaux et la mer Noire.

Cela menace également le gazoduc Iran-Arménie et les accords d’échange gaz contre électricité associés, qui constituaient des piliers de l’influence économique de Téhéran vers le nord. En offrant à l’Azerbaïdjan et à l’Arménie une route directe contournant complètement le territoire iranien, le corridor sape l’un des derniers points d’ancrage stratégiques de l’Iran dans la région.

Téhéran a désormais déclaré qu’il bloquerait la construction du corridor de Zanguezour, avec ou sans le soutien de la Russie. Le conseiller principal du Guide suprême, Ali Akbar Velâyati, a qualifié d’impossible l’idée que les États-Unis louent la route à une société militaire privée pour 99 ans, avertissant qu’elle deviendrait un cimetière pour les mercenaires de Trump.

L’Iran a déjà mené des exercices militaires à sa frontière nord-ouest pour souligner sa volonté d’intervenir, et éventuellement de prendre des mesures militaires contre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et tous ceux qui soutiennent la construction du corridor. Cependant, avec le cadre de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan désormais proche de l’achèvement, et la construction du corridor de Zanguezour menaçant de rendre inutiles les forces de maintien de la paix russes, Moscou commence à réagir, même si elle reste empêtrée en Ukraine.

La Russie a lancé une mission humanitaire en Arménie pour fournir une aide aux Arméniens déplacés du Haut-Karabakh, une initiative destinée à regagner en popularité auprès de la population arménienne tout en rappelant au gouvernement que Moscou n’abandonnera pas son rôle ni son influence dans la région. L’opération porte aussi un avertissement voilé : la Russie dispose encore de réseaux et d’une présence en Arménie qu’elle pourrait utiliser pour faire pression sur le gouvernement. Cela contraste fortement avec l’inaction passée de Moscou, qui n’a pas défendu l’Arménie ni avant ni pendant la guerre en Ukraine, et qui n’a protesté que lorsque Erevan a cherché des garanties ailleurs.

Il est notable que la Russie et l’Iran approfondissent leur coopération militaire dans le Caucase du Sud, affichant une force conjointe face à deux voisins cherchant à se libérer de leur influence. En mer Caspienne, ils viennent d’achever les exercices navals et amphibies Casarex 2025, réunissant navires de guerre, vedettes lance-missiles et destroyers pour des opérations coordonnées. Bien que présentés officiellement comme défensifs, ces exercices démontrent des capacités qui pourraient être appliquées offensivement. Des analystes régionaux mettent désormais en garde contre des scénarios où les troupes russes déjà stationnées en Arménie s’empareraient de points de passage stratégiques à la frontière, ou où les services de renseignement russes financeraient et armeraient des groupes séparatistes, répétant la même stratégie utilisée en Ukraine et en Géorgie. Des débarquements amphibies ou des frappes de missiles depuis la Caspienne pourraient viser les infrastructures côtières, tandis que des forces iraniennes avanceraient par le sud, contraignant la fragile amitié entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à organiser une défense commune contre deux puissances régionales à la fois.

Dans l’ensemble, l’alignement de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan dans le cadre d’un accord commercial et de transit soutenu par les États-Unis a forcé la Russie et l’Iran à faire face à la disparition de leur influence dans le Caucase du Sud. Pour l’Iran, le corridor représente un contournement stratégique qui l’exclut du transit régional et sape son levier énergétique ; pour Moscou, il signifie la perte d’un autre ancien client au profit d’une intégration soutenue par l’Occident. Leurs exercices militaires conjoints et leur rhétorique dure suggèrent que, malgré les progrès diplomatiques réalisés entre Bakou et Erevan, le corridor de Zanguezour pourrait encore devenir le point focal d’une nouvelle confrontation, où l’accord de paix lui-même serait la cible.

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