Aujourd’hui, il y a des nouvelles importantes en provenance d’Ukraine.
Ici, la Russie a soudainement intensifié ses efforts pour s’emparer du Donbass en lançant une nouvelle vague offensive — dans une escalade qui pousse des Ukrainiens mobilisés de force depuis les territoires sous contrôle russe. Malgré les déclarations publiques d’ouverture à la paix, ce mouvement brutal constitue un rejet total par Poutine du dernier plan de paix américain et illustre son engagement profond à prolonger la guerre à tout prix.

Les forces russes ont lancé une nouvelle vague offensive vers Dobropillia, tentant de percer la ligne de défense ukrainienne et de relancer les plans antérieurs d’encerclement de Pokrovsk, Myrnohrad et Kostiantynivka. Les forces russes au nord-est de Pokrovsk attaquent simultanément dans plusieurs directions, notamment une poussée vers le sud-ouest en direction de Rodynske visant à rétablir une manœuvre de tenaille contre Pokrovsk et Myrnohrad. Des unités de la marine ont également repris les attaques au sud-est de Dobropillia, en direction de Sofiivka. Les forces ukrainiennes continuent de contre-attaquer à la base de l’avancée, ralentissant les tentatives russes de progresser vers le nord.

Les observateurs ukrainiens rapportent que certains éléments de l’armée russe ont été contraints de prendre des positions défensives pour stabiliser leurs lignes plutôt que d’essayer d’avancer. Malgré l’intensité de l’offensive russe, aucun gain territorial confirmé n’a été enregistré.

Parallèlement, l’Ukraine constate un schéma inquiétant parmi les soldats russes faits prisonniers : environ un sur six se révèle être un Ukrainien mobilisé de force depuis les territoires sous contrôle russe. Selon le Quartier général de coordination ukrainien, plus de 46 000 citoyens ukrainiens ont déjà été enrôlés par la Russie depuis les régions occupées, et il n’est pas surprenant qu’ils se rendent en grand nombre.

Il est important de noter que la Russie a lancé les attaques immédiatement avant le début des pourparlers de paix médiés par les États-Unis, escaladant délibérément pour pousser l’Ukraine à réagir, ce qui pourrait être présenté aux Américains comme un prétexte pour annuler les négociations.

De plus, Poutine a déclaré que l’ensemble du gouvernement ukrainien constitue une organisation criminelle, le présentant comme illégitime afin de saboter de manière préventive tout processus diplomatique. Alors que certains commentateurs occidentaux et russes ont suggéré que Moscou pourrait chercher une issue à la guerre, la rhétorique de Poutine et son comportement sur le champ de bataille démontrent une intention totalement contraire.


Poutine ne souhaite pas la fin de la guerre, en partie parce qu’il craint les conséquences du retour à la vie civile de centaines de milliers de criminels, de mercenaires et de combattants marginalisés, où le chômage et l’insécurité pourraient déstabiliser la Russie de l’intérieur. Il comprend également que passer d’une économie de guerre à une économie civile entraînerait une correction économique douloureuse et exposerait le régime au mécontentement public concernant les coûts de reconstruction dans les territoires occupés.


Pour Poutine, maintenir une guerre permanente est préférable aux risques politiques d’une paix. À ce stade, seuls deux résultats servent ses intérêts : un conflit lent et prolongé qui soutient le régime, ou une victoire totale aboutissant à la destruction de l’État ukrainien.

Au vu des tentatives évidentes de saboter les négociations, le nouveau plan de paix américain en 28 points ne satisfait pas Poutine, malgré le fait qu’il reflète les propres demandes de la Russie et représente une capitulation ukrainienne structurée. Le plan prévoit la cession permanente par l’Ukraine de la Crimée, du Donetsk, du Louhansk et de presque l’ensemble des régions de Kherson et de Zaporizhzhia ; une limitation de la taille de l’armée et l’interdiction des alliances et présences militaires occidentales. Poutine a rejeté les pourparlers par ses actions, démontrant que même des conditions généreuses ne lui suffisent pas et qu’il n’avait jamais eu l’intention de s’arrêter au Donbass ni dans le sud. Cela montre clairement que les conditions « acceptables » présentées par la Russie n’étaient qu’une façade, conçue pour tromper l’Occident et dissuader l’aide militaire. Les responsables américains tombent à plusieurs reprises dans le même piège en supposant que la Russie cherche un compromis alors qu’elle ne le fait manifestement pas, jusqu’à ce que ses objectifs maximalistes — prendre Odessa, se connecter à la Transnistrie et capturer Kyiv pour restaurer la Rus de Kyiv — soient atteints.

Malgré les provocations, Zelensky a accepté, de manière inattendue, de discuter au moins du nouveau plan américain, prenant Moscou au dépourvu. Le bureau ukrainien comprend que les négociations ne sont qu’un bluff manifeste et que la meilleure façon de mettre en évidence la Russie aux yeux de l’Occident est de jouer le jeu jusqu’à ce que les Russes eux-mêmes commencent à temporiser et cherchent des options pour contourner l’accord.


Dans l’ensemble, malgré des signaux diplomatiques laissant entendre une ouverture à la paix, Poutine intensifie clairement la guerre. L’offensive renforcée dans le Donbass et l’extension des bombardements sur les villes ukrainiennes montrent que le Kremlin considère tout règlement comme plus dangereux que le conflit continu. Un véritable accord de paix, même proche des demandes exprimées publiquement par la Russie, déclencherait une cascade de problèmes internes susceptibles de menacer le pouvoir de Poutine. En conséquence, même lorsque des conditions presque identiques à celles demandées par Moscou sont proposées, le Kremlin choisit encore l’escalade, la perturbation et la violence plutôt que le compromis.


.jpg)








Commentaires