Des Revenus Pétroliers Tellement Faibles Que Les Russes Tentent Un Pari Crypto !

Jul 8, 2025
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Aujourd’hui, la principale nouvelle vient de la Fédération de Russie.

Les revenus pétroliers russes s’effondrent plus rapidement que prévu, avec plus d’un tiers déjà évaporé, à mesure que les prix mondiaux de l’énergie chutent et que les sanctions se durcissent. En réponse, le Kremlin s’est tourné vers des systèmes de cryptomonnaie offshore dans une tentative désespérée de rester à flot financièrement, signe révélateur et inhabituel de l’instabilité croissante de sa situation économique.

Les revenus pétroliers de la Russie ont chuté de près de 30 % en juin par rapport au même mois l’année précédente, générant à peine 5,4 milliards de dollars, tandis que les recettes totales issues du pétrole et du gaz ont diminué d’un tiers. Ce déclin brutal résulte de la baisse des prix du pétrole, de la réduction de la part de marché russe, et de la diminution des exportations à mesure que les itinéraires de la flotte fantôme sont de plus en plus perturbés.

Ces chiffres ne sont pas simplement techniques ; ils révèlent l’effondrement d’une source de revenus qui finançait autrefois près de la moitié du budget national russe. En tant qu’économie fondée sur l’exportation de ressources – un « pétro-État » – la Russie dépend depuis longtemps des exportations de pétrole et de gaz pour financer tout, des prestations sociales à l’achat de matériel militaire. En temps de guerre, avec des sanctions croissantes et des coûts d’exploitation en hausse, le budget fédéral russe ne peut absorber ces pertes indéfiniment.

Le déficit annuel est désormais estimé à plus de 2,5 % du PIB russe, soit environ 45 milliards de dollars. Pour combler cet écart, Moscou puise dans ses réserves et augmente les emprunts intérieurs, mais ces mesures ne sont pas durables. À moins de trouver une source de revenus de remplacement, la capacité de la Russie à maintenir des opérations militaires de haute intensité en Ukraine tout en gérant le pays risque de s’effondrer.

Pour compenser, les autorités russes ont lancé un projet de cryptomonnaie visant à générer des revenus et à contourner les sanctions. La cryptomonnaie A7A5, créée au Kirghizstan, serait soutenue par Promsvyazbank, la principale banque russe liée à la défense, et Ilan Shor, un oligarque en fuite connu pour avoir orchestré la fraude d’un milliard de dollars en Moldavie. Le système génère des revenus en vendant des jetons, en prélevant des frais de transaction, et en incitant à l’activité pour attirer des utilisateurs. Il imite un réseau de paiement fonctionnel, permettant au Kremlin d’en tirer de la valeur via les utilisateurs ou des intermédiaires sous contrôle.

Par ailleurs, ce système permet de contourner les sanctions en dissimulant l’identité des expéditeurs et des destinataires. Les portefeuilles de cryptomonnaie ne nécessitent pas d’identités vérifiées, et les paiements peuvent transiter par des canaux anonymes échappant au système bancaire international SWIFT. Cela permet aux entités russes d’acheter des biens interdits ou de rémunérer des acteurs étrangers tout en évitant la surveillance occidentale.

Bien qu’un volume de transactions de plus de 9 milliards de dollars ait été annoncé, la majorité de cette activité est probablement artificiellement gonflée, par des transferts de fonds entre comptes contrôlés par les mêmes personnes pour simuler une véritable utilisation, créant ainsi une illusion de popularité et d’ampleur.

Même si la plateforme fonctionne, elle reste très en deçà des besoins de la Russie. Une seule cryptomonnaie ne peut remplacer des dizaines de milliards de dollars de recettes pétrolières et gazières perdues cette année, ni offrir la fiabilité des routes commerciales officielles. Pour compenser véritablement le déficit, la Russie devrait enregistrer une utilisation bien plus massive et trouver des partenaires commerciaux prêts à accepter cette monnaie à grande échelle, tout en évitant les conséquences juridiques de la part des régulateurs occidentaux qui scruteront désormais toute transaction crypto suspecte. Sans accès clair à des marchés stables et sans valeur de référence pour soutenir la monnaie, le projet reste marginal en termes de rendement économique et politiquement toxique en raison de la menace de sanctions secondaires.

À moins que la Russie n’étende massivement cette cryptomonnaie ou ne construise plusieurs réseaux parallèles pour blanchir et transférer des fonds, en s’adressant notamment aux organisations criminelles, elle restera un outil de niche, non une bouée de sauvetage. Cela impliquerait en réalité que la Russie agisse comme banquier pour les trafiquants d’armes, les syndicats criminels et les réseaux terroristes, déjà habitués à déplacer de l’argent via des systèmes intraçables.

Cela pourrait maintenir un flux à court terme, mais enfonce aussi la Russie plus profondément dans son isolement auprès de ses alliés sur la scène géopolitique.

Dans l’ensemble, le recours à la cryptomonnaie par la Russie reflète l’improvisation et le désespoir, non une véritable stratégie. Le vide budgétaire laissé par l’effondrement des recettes pétrolières est trop grand pour être comblé par un système crypto, aussi ingénieux soit-il. Ce système est conçu davantage pour l’évasion que pour la résilience. À moins que Moscou ne trouve une alternative réelle à ses anciennes recettes énergétiques, la pression s’étendra, non seulement sur le champ de bataille en Ukraine, mais sur l’ensemble de l’économie de guerre russe. Ce que nous observons n’est pas un nouveau modèle économique, mais un État qui tente de maintenir ses infrastructures avec des outils destinés à l’économie parallèle, et non à la survie durable.

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