Aujourd’hui, des mises à jour importantes proviennent de la mer Noire.
Ici, après que les forces russes ont intensifié leur activité et leurs provocations au-dessus de la mer et de l’espace aérien des pays de l’OTAN, la Turquie a été la première à agir et a abattu des drones de surveillance russes sans avertissement. Alors que d’autres incidents ont suivi, les Russes risquent désormais de s’exposer à la colère turque, avec la perspective d’une coupure totale de leur commerce, sans qu’aucune frappe ne soit nécessaire.

La lutte de la Russie pour conserver son influence en mer Noire déborde de plus en plus, alors que les drones navals ukrainiens ont progressivement érodé le contrôle russe en mer. En conséquence, l’armée russe a élargi l’utilisation de drones de reconnaissance et de frappe dans l’ensemble de la région élargie de la mer Noire afin de regagner une conscience de la situation et de protéger ses actifs restants, y compris les pétroliers de la flotte fantôme.

Dans un signal inquiétant d’escalade, un drone mystérieux équipé d’un parachute et d’un dispositif explosif présumé a récemment été découvert par des chasseurs dans une forêt roumaine. Avec une envergure d’environ deux mètres, les autorités roumaines ont estimé que l’appareil avait été utilisé pour surveiller des installations de l’OTAN ou suivre des livraisons d’aide militaire à l’Ukraine. Le drone a été retrouvé intact, ce qui a conduit la police à boucler immédiatement la zone, soulignant à quel point les opérations russes deviennent de plus en plus audacieuses et agressives à l’intérieur du territoire de l’OTAN.

La Turquie a ressenti cette pression de manière encore plus directe, car en l’espace de quelques jours, trois drones russes distincts ont violé son espace aérien, rapprochant le pays d’une action décisive. Le premier incident s’est produit lorsqu’un drone russe est entré dans l’espace aérien turc depuis la mer Noire.

La défense aérienne turque a réagi rapidement, et des chasseurs F‑16 ont intercepté la cible, finissant par l’abattre avec un missile AIM‑9X Sidewinder. Des débris se sont dispersés sur un terrain accidenté, mais le message était clair : la Turquie ne tolérerait pas la présence d’aéronefs militaires non autorisés dans son ciel.


Le deuxième incident a été encore plus alarmant lorsqu’un drone de reconnaissance russe Orlan‑10 s’est écrasé près de la ville d’Izmit, à seulement 50 kilomètres d’Istanbul. Compte tenu de la distance et de la trajectoire, les analystes estiment qu’il a été lancé depuis la Crimée contrôlée par la Russie et chargé de surveiller la mer Noire afin de détecter les drones maritimes ukrainiens. La proximité avec l’une des régions urbaines et industrielles les plus importantes de Turquie a immédiatement suscité des inquiétudes quant à la profondeur de l’intrusion des efforts de surveillance russes sur le territoire turc.

Le troisième cas concernait des débris d’un drone de reconnaissance russe Merlin découverts dans l’ouest de la Turquie. Le Merlin peut rester en vol jusqu’à dix heures, évoluer à des altitudes allant jusqu’à cinq kilomètres et emporter des capteurs optoélectroniques avancés. Sa présence indiquait une nouvelle fois une activité de collecte de renseignements soutenue plutôt qu’un dysfonctionnement isolé.

Pris ensemble, ces trois incidents ont franchi plusieurs lignes rouges turques, car ils se sont tous produits à proximité de sites stratégiquement sensibles, notamment des installations de l’industrie de défense, des raffineries, des bases navales et aériennes. Ce schéma suggère une reconnaissance délibérée plutôt qu’une erreur de navigation, la Russie cherchant à observer l’activité des drones navals ukrainiens et les mouvements de navigation dans et autour des détroits. Il reflète également une évolution plus large de la sécurité régionale, où des systèmes sans pilote à faible coût peuvent produire des effets stratégiques bien au-delà de leur taille. Pour la Turquie, la question ne se limite plus à l’interception, mais englobe la détection précoce, l’attribution et la dissuasion.

Cette escalade ouvre la possibilité de réponses turques bien plus dures, et si Ankara devait invoquer les incursions répétées de drones russes comme une menace pour la sécurité, elle pourrait même restreindre en représailles la navigation civile russe à travers le Bosphore. Les conséquences seraient sévères, une telle mesure dévastant le commerce russe en mer Noire et remettant en cause la Convention de Montreux de 1936 garantissant le libre passage des navires marchands. Malgré cela, Novorossiïsk, qui traite environ 20 % des exportations pétrolières russes, ferait face à des goulets d’étranglement paralysants. Les exportations de céréales, fortement dépendantes des ports du sud, s’effondreraient également, amplifiant la pression économique et politique sur Moscou. Les itinéraires alternatifs via la Baltique ou le Pacifique n’ont pas la capacité de compenser, rendant toute perturbation du Bosphore stratégiquement catastrophique pour la Russie.

Dans l’ensemble, la Turquie signale qu’elle considère l’activité des drones russes au‑dessus de la mer Noire et du territoire turc comme une menace grave et croissante. L’abattage immédiat du premier drone a démontré sa volonté d’agir, tandis que les incursions ultérieures non détectées ont mis en évidence l’urgence de renforcer le contrôle de l’espace aérien.

Contrairement à d’autres membres de l’OTAN, la Turquie n’est pas disposée à absorber passivement des violations répétées. Si les opérations de drones russes se poursuivent, Ankara semble prête non seulement à fermer le ciel au‑dessus de la mer Noire, mais aussi à potentiellement aller plus loin et fermer le Bosphore, rendant clair que l’espionnage des membres de l’OTAN dans la région entraînera des conséquences réelles et coûteuses.


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