Sabotage Russe Et Espionnage Illégal En Mer Du Nord Condamnés !

Jun 27, 2025
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Aujourd’hui, des nouvelles importantes nous parviennent de la mer Baltique et de la mer du Nord.

Le Royaume-Uni a renforcé son rôle dans la campagne contre la « flotte fantôme » russe, un vaste réseau de pétroliers vieillissants et non assurés utilisés pour contourner les sanctions et financer la guerre en Ukraine. Mais il ne s’agit pas seulement de pétrole : la présence croissante de cette flotte à proximité d’infrastructures critiques et sa violation ouverte des règles maritimes en font désormais une ligne de front dans un conflit hybride plus large.

Le Royaume-Uni a désormais rejoint les États nordiques et baltes dans une déclaration conjointe, s’engageant à mener des opérations coordonnées d’application des sanctions, de traçage et d’interdiction contre la flotte fantôme russe, plaçant de fait Londres au cœur du blocus balte de l’OTAN.

Le tournant est survenu le 16 juin, lorsqu’une corvette russe a escorté ouvertement deux pétroliers de la flotte fantôme dans la Manche — une provocation destinée à défier les mesures occidentales et à montrer que Moscou était prêt à utiliser la force militaire pour protéger ses cargaisons illégales. Deux jours plus tard, Londres a riposté : elle a sanctionné 20 navires supplémentaires liés à la flotte et ciblé les réseaux de soutien chargés de leur financement et de leur fonctionnement, avant de rejoindre officiellement le blocus.

Cette escalade ne vient pas de nulle part. En janvier, dans le cadre de la Force expéditionnaire conjointe, le Royaume-Uni a contribué au lancement de l’opération multinationale « Nordic Warden », chargée de surveiller les activités de la flotte fantôme et de protéger les infrastructures sous-marines.

Cela a permis à la Royal Navy de récupérer plusieurs capteurs espions russes dans les eaux britanniques, des dispositifs soupçonnés de servir à repérer et analyser les signatures sonar des sous-marins furtifs britanniques, ainsi qu’à cartographier les câbles sous-marins en vue de futurs sabotages.

Cet incident s’ajoute à un tableau plus large : la Russie ne se contente pas de contourner les sanctions, elle teste aussi les défenses européennes, utilisant sa flotte marchande comme source de revenus et comme outil de sabotage.

En réponse, le Royaume-Uni est passé d’une posture de surveillance passive à une politique de perturbation active. Le 9 mai, il a lancé son plus grand paquet de sanctions à ce jour, inscrivant sur liste noire 100 pétroliers liés à un commerce pétrolier de plus de 24 milliards de dollars. Ce chiffre a depuis augmenté : 140 navires et des dizaines d’entreprises sont désormais exclus du marché britannique. Ces mesures ne sont pas symboliques : les pétroliers de la flotte fantôme naviguent sans assurance, désactivent souvent leurs transpondeurs, et traversent des routes maritimes très fréquentées. Le risque environnemental est énorme, tout comme le danger pour les infrastructures énergétiques. Pour le Royaume-Uni, il s’agit autant de sécurité nationale que d’application des sanctions.

Le rôle opérationnel de la Grande-Bretagne dans le blocus repose en grande partie sur la géographie. Les exportations de pétrole russe depuis Oust-Louga et Primorsk doivent passer par les détroits danois, un goulet d’étranglement naturel entre la mer du Nord et la Baltique. Les patrouilles navales britanniques circulent désormais à travers le Skagerrak et le Kattegat, en coordination avec les forces danoises et suédoises autour de Bornholm et de Gotland. Des avions de surveillance suivent les pétroliers qui coupent leur signal ou empruntent des routes suspectes.

Il ne s’agit pas d’arraisonner chaque navire, mais de réduire progressivement leurs options jusqu’à ce qu’il ne reste plus nulle part où fuir.

Le Royaume-Uni apporte des capacités techniques que d’autres ne possèdent pas. Ses avions P-8 Poseidon, ses frégates équipées de sonar et ses équipes de surveillance des fonds marins — initialement conçus pour la guerre sous-marine — sont désormais réutilisés pour détecter les risques de sabotage. Des patrouilles sous-marines traquent également les dispositifs comme les capteurs espions russes découverts en avril.

Si la Russie utilise la flotte fantôme pour dissimuler des opérations de zone grise — espionnage, brouillage, interférences sur les câbles — comme elle l’a déjà fait en Baltique, alors les outils britanniques deviennent un système d’alerte précoce. Et ce système est crucial : ces navires ne transportent pas seulement du pétrole, ils transportent du levier stratégique.

Une marée noire majeure pourrait ravager les côtes de la Baltique. Une simple coupure de câble pourrait priver une partie de l’Europe d’électricité ou d’Internet. La flotte fantôme est à la fois un risque militaire, environnemental et économique. C’est pourquoi la réponse britannique est multidimensionnelle : navires, capteurs et sanctions fonctionnent de concert.

En somme, l’entrée du Royaume-Uni dans le blocus transforme une opération régionale d’application des sanctions en une campagne complète de confinement stratégique. Les provocations de Moscou — de l’escorte de pétroliers à l’espionnage sous-marin — ont forcé ce changement. Désormais, avec le Royaume-Uni qui ferme les issues à l’ouest et les États nordiques qui resserrent leur contrôle au nord et à l’est, la fenêtre pour les opérations clandestines se referme. La Russie dispose toujours de navires, mais de moins en moins de routes sûres. Et chaque fois qu’un navire passe entre les mailles du filet, il est suivi par plus d’yeux, soumis à plus de pression, avec de moins en moins de chances de disparaître à nouveau.

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