100 Navires Bloqués ! Routes De Fuite Russes Fermées !

Jul 25, 2025
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Aujourd’hui, la principale actualité vient d’Europe.

De nouvelles sanctions du Royaume-Uni et de l’Union européenne resserrent l’étau autour de la flotte fantôme russe, ce réseau secret de pétroliers qui permettait depuis longtemps à Moscou de contourner les restrictions sur les exportations de pétrole. Cette fois, les mesures d’application sont non seulement plus coordonnées, mais aussi plus chirurgicales, et leurs effets commencent à se faire sentir dans l’ensemble de l’infrastructure de l’économie de guerre russe.

Tout récemment, le Royaume-Uni a dévoilé son dernier paquet de sanctions, qui cible directement des dizaines de pétroliers soupçonnés de transporter du pétrole russe en violation du plafonnement des prix imposé par le G7, opérant sous pavillons de complaisance et via des structures de propriété opaques pour échapper à la détection. Londres a désormais gelé les avoirs de plus de 100 navires de la flotte fantôme et sanctionné plusieurs sociétés écran fournissant des services clés d’assurance, de financement et de logistique, implantées dans des hubs maritimes mondiaux. Au-delà des navires eux-mêmes, les restrictions britanniques interdisent également à toute entreprise basée au Royaume-Uni d’interagir avec des navires ou des firmes liés au commerce pétrolier sanctionné, fermant ainsi l’accès à une large gamme de services juridiques et financiers qui soutenaient depuis longtemps la flotte fantôme.

En parallèle, l’Union européenne a adopté son 18ᵉ paquet de sanctions, avec de nouvelles mesures visant à saper les fondements juridiques et logistiques des opérations de la flotte fantôme. Le texte introduit des sanctions renforcées contre tout port offrant des services à des pétroliers russes re-baptisés ou déguisés, crée une liste noire publique des navires impliqués dans des violations du plafonnement des prix, et étend les sanctions aux intermédiaires fournissant de faux documents sur l’origine des cargaisons. Peut-être plus important encore, l’Union autorise désormais les sanctions contre les pays tiers, entreprises et organisations qui facilitent les efforts russes de contournement.

Cette décision exerce une pression considérable sur des États comme la Turquie et les Émirats arabes unis, qui hébergent discrètement l’infrastructure de soutien de cette flotte. Ensemble, les actions du Royaume-Uni et de l’Union européenne constituent l’attaque la plus complète à ce jour contre le système d’exportation pétrolière de la Russie.

Les effets de cette répression se font déjà sentir en mer. Plus tôt cette année, un pétrolier affilié à la Russie a accosté en Belgique avant d’être identifié comme appartenant à la flotte fantôme, déclenchant des audits internes dans les ports européens et incitant à l’introduction de protocoles d’inspection plus stricts. Depuis cet incident, les compagnies d’assurance font l’objet d’une surveillance accrue, le suivi maritime s’est intensifié, et la coopération entre douanes et forces navales européennes s’est renforcée. Il est désormais bien plus difficile pour les navires russes aux immatriculations falsifiées ou re-baptisées d’accéder aux ports ou services européens, ce qui contraint la flotte à emprunter des routes commerciales plus longues, plus risquées et plus coûteuses.

Ces contraintes révèlent l’ampleur d’une crise financière plus profonde. La Russie ne peut plus compter sur des transactions stables en dollars et se tourne à la place vers des partenaires stratégiques, payant 104 millions de dollars en or à l’Iran pour des drones Shahed et offrant des armes et des composants industriels à la Corée du Nord en échange d’obus d’artillerie et de soldats pour le front. Comme mentionné dans un précédent rapport, le Kremlin a également recours aux cryptomonnaies et à des sociétés écrans situées hors de Russie pour dissimuler la nature de ses contrats d’armement et de ses transferts de fonds. Ces improvisations peuvent permettre à Moscou de tenir à court terme, mais elles reflètent la perte d’accès à la devise forte et les difficultés croissantes à financer les éléments les plus basiques de son effort de guerre.

Les conséquences géographiques sont tout aussi significatives. La mer Baltique étant de plus en plus surveillée et la mer Noire fortement contestée, la Russie a déplacé une partie de l’activité de sa flotte fantôme vers des ports arctiques comme Mourmansk ; mais ceux-ci ne sont accessibles que sept à huit mois par an en raison de la glace. Même ces voies de repli deviennent moins viables, car le Royaume-Uni et la Norvège ont renforcé leurs patrouilles maritimes en mer de Barents et en mer du Nord, des zones où ils bénéficient d’avantages logistiques et géographiques. Le résultat est un étau qui se resserre autour de la flotte fantôme : à mesure que les options d’évasion diminuent et que la surveillance s’améliore, la capacité de la Russie à maintenir ses exportations pétrolières et à convertir les revenus en armes devient de plus en plus coûteuse.

Dans l’ensemble, la répression de la flotte fantôme marque un tournant, passant d’une pression symbolique à une perturbation systématique. Alors que les sanctions s’étendent des outils financiers aux routes maritimes elles-mêmes, Moscou fait face à un horizon de plus en plus restreint, où chaque exportation, chaque détour et chaque transaction devient plus difficile à dissimuler, plus chère à entretenir et moins apte à soutenir la guerre.

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